24.4.2023
Temps de lecture : 3’26  min

Levée de fonds : 5 fausses bonnes idées

…Comme pour le reste, la clé, c’est de se mettre à la place de sa cible : les VC.

Spoiler alert : ça ne suffira pas à garantir le succès de votre levée, MAIS ça permet d’éviter certains biais.

Retour sur 5 erreurs faciles à éviter pour mieux convaincre les fonds de vous suivre.

1. "Notre équipe est hyper spécialisée en IA, c'est un énorme plus pour lever"

Recruter une équipe de top guns sur un sujet précis, c’est une victoire pour un RH ou un manager. Pour un VC, l’enjeu est plus global : ce qu'il recherche chez les fondateurs c'est plutôt la complémentarité des expertises. Misez sur des profils crédibles et variés - technique, métier ou commercial par exemple – si possible au travers d’un duo ou d’un trio d’associés.

Takeaway : il ne faut pas que des numéros 10 dans votre équipe

2. « Notre idée est béton, on lèvera facilement »

Hélas, les idées ne suffisent pas à faire du business. Ce qui compte pour lever des fonds, ce sont les preuves tangibles qu’il y a un marché pour votre produit : démontrez de la traction, que ce soit avec des contrats de POC signés ou un nombre d’utilisateurs en hausse par exemple.

Takeaway : « Une vision sans exécution n'est qu'hallucination » Thomas Edison

3. « Dans mon deck, je dis tout ! »

Des centaines de decks sont soumis aux VCs chaque semaine. (Triste) Conclusion : ils n’ont que peu de temps à consacrer au vôtre. La décision de vous rencontrer (ou pas) se prendra donc en quelques minutes. Autant dire que vous avez intérêt à être impactant et vite. Comment ? Devenez des pros du storytelling en sélectionnant les infos percutantes, les data impactantes et supprimez tout le superflu.

Takeaway : no bullshit

4. « Un VC m’a appelé : je n’avais pas prévu de lever, mais tant pis : je fonce »

Une levée de fonds ne s’improvise pas : il faut être prêt. C’est un processus chronophage, qui vous prendra plusieurs mois, pour construire un dossier très spécifique avec une documentation juridique pointue, un BP solide, un pitch deck qui claque (ex. Front), un Exec Summary clair… Ensuite, vous devrez avoir la bande passante suffisante pour être réactif à chaque question que le VC vous posera…et il y en aura beaucoup ! Donc si vous n’aviez pas prévu une levée, attention à ce dans quoi vous vous lancez : anticipez les ressources nécessaires.

Plus grave encore que le timing : l’approche. Lever des fonds n’est pas une fin en soi : c’est un moyen pour répondre à des besoins identifiés. Vous ne lèverez pas sans des objectifs précis et un argumentaire rôdé.

Donc plutôt que de vous lancer sans roadmap claire, profitez de ce contact pour créer une relation de qualité avec le VC. Entretenez la flamme dans la durée, en lui partageant vos principales actus par exemple.

Takeaway : la levée n’est pas qu’une affaire financière, c’est une étape clé de la stratégie

5.« Je dois lever vite »

Là encore, attention au timing. L’entrepreneur pense déploiement de son produit et trésorerie.

Le VC, lui, raisonne par rapport à son exit avec une ambition de moyen terme : x10 en 5 ans.

L’enjeu, c’est donc, répondre à sa problématique à lui : apportez des data solides sur la profitabilité, le cash burn, l’horizon de rentabilité…

Takeaway : Le calendrier de l’entrepreneur n’est pas celui du VC.

Pour convaincre les VCs, il faut comprendre leur business model et leur vision. Si cela peut bien sûr être un puissant accélérateur pour votre startup, ce n’est néanmoins ni une fin en soi ni un gage de réussite pour votre entreprise. Et au-delà des VCs, il existe toute une panoplie d’outils pour trouver les financements dont vous avez besoin. Le Village est là pour vous aider sur tous ces sujets : contactez-nous pour en parler !

Article écrit par :
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Le Village by CA
Adrien Dehelly
Head of Startup Accelerator
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